Quand l'amour des animaux devient démesuré et inconscient

Publié le par le ced


Mercredi dernier, dans un petit village du Lot-et-Garonne, des gendarmes de la compagnie de Marmande ont été appelés pour assister les services de la DSV (Direction des services vétérinaires) qui se déplaçaient au domicile d'un couple de septuagénaires.

L'intervention de la DSV consistait à faire appliquer la directive qui limite à neuf le nombre de chiens que l'on peut avoir chez soi. La réglementation est formelle : au-delà de ce chiffre, on considère qu'on a affaire à un élevage et il faut, en conséquence, les autorisations requises.

Or, ce couple était connu pour posséder beaucoup de chiens que la loi n'en permet. Arrivés sur place, les gendarmes découvrent pas moins de 64 chiens, de toutes tailles, de toutes races, qui vivaient dans l'espace réduit de deux pièces.

Selon le maire du village, Bernard Genestou, le couple vivait "en autarcie" dans sa maison entourée de terres, située à plusieurs kilomètres de Castelmoron-sur-Lot. Les bêtes, qui étaient semble-t-il bien nourries, ne sortaient que pour manger.

Lorsqu'ils ont ouvert la porte, les hommes n'ont même pas pu entrer : ils auraient marché sur les animaux ! Des cages ont été installées devant la porte pour les évacuer.
La DSV n'a relevé aucun aspect de maltraitance, si ce n'est l'inconfort et le manque d'hygiène de cette promiscuité. Le couple s'est vu retirer 55 chiens, pour revenir à la limite réglementaire des neuf.

Une séparation vécue comme un drame : lorsqu'on leur a demandé quels animaux ils voulaient garder, les deux septuagénaires ont dit qu'il leur était impossible de choisir, parce que ces chiens étaient « tous leurs enfants ». La propriétaire a expliqué qu'elle était très attachée à ses bêtes et qu'elle faisait partie de la Fondation Brigitte Bardot, selon la gendarmerie. Selon le maire du village. "Je pensais qu'il y avait un certain nombre de chiens mais jamais une telle densité, j'avoue que j'ai été très surpris", a ajouté M. Genestou.

Un procès-verbal a été transmis au procureur de la République de Marmande et celui-ci pourrait décider d'éventuelles poursuites judiciaires.
Les animaux retirés ont été confiés à la SPA.

Source Sud Ouest/AFP

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